L'été des abandons....
Une amie est passée me voir pour me dire qu'elle cherchait une bonne maison pour un chat tout jeune qui a été abandonné devant chez elle... un soir... alors qu'elle habite une voie sans issue en campagne, une voiture arrive assez tard.. puis repart.... et quelques heures plus tard les miaulements d'un petit chat qui a faim et qui a dû être mal traité !! il est très calin et cherche des maîtres qui sauront l'aimer et le choyer !!
Chaque été ça recommence... on abandonne les animaux ... :-(
EDIT Jeudi 9 aout 22h : Le petit Minou a trouvé une maison et une maîtresse qui aime trop les chats pour le laisser au bord de la route !! Longue vie au petite chat !!
N'abandonnons pas les animaux... ceux là meme qui nous aiment sans condition...
"Comment est-ce possible ?"
"Quand
j'étais un chiot, je t'ai amusé avec mes cabrioles et t'ai fait rire.
Tu m'as appelé ton enfant, et en dépit de plusieurs chaussures mâchées
et quelques oreillers assassinés, je suis devenu ton meilleur ami.
Toutes les fois que j'étais méchant tu agitais ton doigt vers moi et me
demandais "Comment est-ce possible ?", mais après on s'amusait
ensemble. Mon éducation a pris un peu plus longtemps que prévu, parce
que tu étais terriblement occupé, mais nous y avons travaillé ensemble.
Je me souviens de ces nuits où je fouinais dans le lit et écoutais tes
confidences et rêves secrets, et je croyais que la vie ne pourrait pas
être plus parfaite.
Nous
sommes allés pour de longues promenades et courses dans le parc,
promenades de voiture, arrêts pour de la crème glacée (j'ai seulement
eu le cornet parce que " la glace est mauvaise pour les chiens", comme
tu disais), et je faisais de longues siestes au soleil en attendant que
tu rentres à la maison.
Progressivement, tu as commencé à passer
plus de temps au travail et à te concentrer sur ta carrière, et plus de
temps à chercher un compagnon humain. Je t'ai attendu patiemment, t'ai
consolé après chaque déchirements de coeur et déceptions, ne t'ai
jamais réprimandé au sujet de mauvaises décisions, et me suis ébattu
avec joie lors de tes retours au foyer.
Et puis tu es tombé
amoureux. Elle, maintenant ta femme, n'est pas une "personne-chien ",
mais je l'ai accueillie dans notre maison, essayé de lui montrer de
l'affection, et lui ai obéi. J'étais heureux parce que tu étais heureux.
Ensuite
les bébés humains sont arrivés et j'ai partagé votre excitation.
J'étais fasciné par leur couleur rose, leur odeur, et je voulais les
pouponner aussi. Seulement vous vous êtes inquiétés que je puisse les
blesser, et j'ai passé la plupart de mon temps banni dans une autre
pièce ou dans une niche. O, comme je voulais les aimer, mais je suis
devenu un "prisonnier de l'amour".
Comme ils ont commencé à grandir,
je suis devenu leur ami. Ils se sont accrochés à ma fourrure et se sont
levés sur leurs jambes branlantes, ont poussé leurs doigts dans mes
yeux, fouillé mes oreilles, et m'ont donné des baisers sur le nez.
J'aimais tout d'eux et leurs caresses - parce que les tiennes étaient
maintenant si peu fréquentes - et je les aurais défendus avec ma vie si
besoin était.
J'allais dans leurs lits et écoutais leurs soucis et
rêves secrets, et ensemble nous attendions le son de ta voiture dans
l'allée.
Il y eut un temps, quand les autres te demandaient si tu
avais un chien, tu leur montrais une photo de moi dans ton portefeuille
et tu leur racontais des histoires à mon propos. Ces dernières années
tu répondais juste " oui " et changeais de sujet. Je suis passé du
statut de "ton chien" à "seulement un chien", et vous vous êtes
offensés de chaque dépense pour moi.
Maintenant, vous avez une
nouvelle occasion de carrière dans une autre ville, et vous allez
déménager dans un appartement qui n'autorise pas d'animaux familiers.
Tu as fait le bon choix pour ta "famille", mais il y eut un temps où
j'étais ta seule famille.
J'étais excité par la promenade en voiture
jusqu'à ce que nous arrivions au refuge pour animaux. Cela sentait les
chiens et chats, la peur, le désespoir. Tu as rempli la paperasserie et
as dit : "Je sais que vous trouverez une bonne maison pour elle." Ils
ont haussé les épaules et vous ont jeté un regard attristé. Ils
comprennent la réalité qui fait face à un chien entre deux âges, même
un avec "des papiers." Tu as dû forcer les doigts de ton fils pour les
détacher de mon col et il a crié " Non, Papa ! S'il te plaît, ne les
laisse pas prendre mon chien !" Et je me suis inquiété pour lui.
Quelles leçons lui avez-vous apprises à l'instant, au sujet de l'amitié
et de la loyauté, au sujet de l'amour et de la responsabilité, et au
sujet du respect pour toute vie ? Tu m'as donné un "au revoir-caresse"
sur la tête, as évité mes yeux, et as refusé de prendre mon collier
avec vous.
Après votre départ, les deux gentilles dames ont dit que
vous saviez probablement au sujet de votre départ il y a de cela
plusieurs mois et que vous n'aviez rien fait pour me trouver une autre
bonne maison. Elles ont secoué la tête et ont dit : "Comment est-ce
possible ?".
Ils sont aussi attentifs à nous ici dans le refuge, que
leurs programmes chargés le leur permettent. Ils nous nourrissent, bien
sûr, mais j'ai perdu l'appétit il y a plusieurs jours. Au début, chaque
fois que quelqu'un passait près de ma cage, je me dépêchais en espérant
que c'était toi, que tu avais changé d'avis, que c'était juste un
mauvais rêve... ou j'espérais tout au moins que ça soit quelqu'un qui
se soucie de moi et qui pourrait me sauver. Quand je me suis rendu
compte que je ne pourrais pas rivaliser avec les autres chiots qui
folâtraient pour attirer l'attention, je me suis retiré dans un coin de
la cage et ai attendu.
J'ai entendu ses pas quand elle s'est
approchée de moi en fin de journée, et j'ai trottiné le long de l'allée
jusqu'à une pièce séparée. Une pièce heureusement tranquille. Elle m'a
placé sur la table et a frotté mes oreilles, et m'a dit de ne pas
m'inquiéter. Mon coeur battait d'appréhension à ce qui était à venir,
mais il y avait aussi un sentiment de soulagement. Le "prisonnier de
l'amour" avait survécu à travers les jours. Comme c'est dans ma nature,
je me suis plutôt inquiété pour elle. Le fardeau qu'elle porte pèse
lourdement sur elle, et je le sais, de la même manière que je
connaissais votre humeur chaque jour. Elle a placé une chaîne doucement
autour de ma patte de devant et une larme a roulé sur sa joue.
J'ai
léché sa main de la même façon que je te consolais il y a tant
d'années. Elle a glissé l'aiguille hypodermique habilement dans ma
veine. Quand j'ai senti la piqûre et le liquide se répandre à travers
mon corps, je me suis assoupie, l'ai examinée de mes gentils yeux et ai
murmuré : "Comment as-tu pu ?". Peut-être parce qu'elle comprenait mon
langage, elle a dit "je suis si désolée." Elle m'a étreint, et m'a
expliqué précipitamment que c'était son travail de s'assurer que
j'allais à une meilleure place où je ne serais pas ignorée ou abusée ou
abandonnée, où j'aurais à pourvoir moi-même à mes besoins, une place
remplie d'amour et de lumière très différent de cet endroit. Et avec
mes dernières forces, j'ai essayé de me transporter jusqu'à elle et lui
expliquer avec un coup sourd de ma queue que mon "Comment as-tu pu ?"
n' était pas dirigé contre elle. C'était à toi, Mon Maître Bien-aimé,
que je pensais.
Je penserai à toi et t'attendrai à jamais.
Puisse tout le monde dans ta vie continuer à te montrer autant de loyauté."
Une note de l'auteur :
Si
"Comment est-ce possible ?" a mis des larmes dans vos yeux en le lisant
comme cela me l'a fait alors que je l'écrivais, c'est parce que c'est
l'histoire de millions d'animaux familiers qui meurent chaque année
dans des chenils américains et canadiens. Tout le monde est bienvenu à
distribuer cet essai dans un but non-commercial, aussi longtemps qu'il
est distribué correctement avec l'avis du copyright. S'il vous plaît
utilisez-le pour aider à l'éducation, sur vos websites, dans des
bulletins d'informations, dans les refuges pour animaux et tableaux
d'affichage du bureau du vétérinaire.
Dites au public que la
décision d'ajouter un animal familier à la famille est une importante
décision pour la vie, que les animaux méritent notre amour et nos
soins, que la recherche d'une autre maison appropriée pour votre animal
est votre responsabilité et que toute vie est précieuse.
Jim willis.